Dallas Mavericks, ou l’art du crunch time

Après une énième déception en playoffs et une nouvelle élimination au finish, j’ai besoin d’extérioriser et de mettre sur papier l’accumulation d’échecs sur une possession pour la franchise. Est-ce qu’il y a des notes dans le log ? En tout cas, le bilan est édifiant dans son déséquilibre en playoffs pour les Mavericks.

Lors de la saison 1995-1996, Dallas affronte Houston de Droumi pour le premier tour des playoffs. La poisse commence avec une défaite de 4 points au Game 1 à Houston (un buzzer raté et une faute sur le rebond défensif des Rockets) puis un buzzer beater de Dell Curry au Game 5. Elimination des Mavericks 4-2 au premier tour, 0-2 dans les matchs serrés.

Absents des playoffs la saison suivante, on revient en playoffs avec le meilleur bilan de la Ligue en 1997-1998 contre les Kings au premier tour. Défaites de 2, 1 et 1 points pour les Games 3, 4 et 5. Sortie au 1er tour 4-1, ça fait 0-5 dans les matchs serrés.

En 1998-1999, on passe le premier tour 4-3 contre les Nuggets sans match particulièrement serré se jouant à une ou deux possessions. En demie contre les Grizzlies, on se prend un buzzer de Billups dans le Game 4, ce qui ne nous empêche pas de gagner 4-3 la série. Pour les finales de conf contre les Scorpions, on perd le Game 1 d’un petit point (buzzer raté de Shawn Bradley), match le plus serré dans une série à sens unique : 4-0 pour les Scorpions, et ça fait 0-7 dans les matchs serrés.

En 1999-2000, on passe le 1er tour contre les Nuggets 4-1 malgré un buzzer beater marqué par Vin Carter dans le Game 3, mais on perd en demie 4-0 contre les Grizzlies avec un buzzer raté dans le Game 3 de la part de Baker. On en est à 0-9 dans les matchs serrés.

En 2000-2001, on bat une 3ème fois les Nuggets au premier tour 4-1 avec pour une fois une victoire en overtime dans le Game 1. On perd contre les Scorpions 4-1 avec une défaite au Game 2 sur un buzzer de Shawn Kemp. Malgré la première victoire serrée, on reste à un sale bilan de 1-10 dans les matchs serrés.

Après la fin de la B-Team (Vin Baker / Shawn Bradley / Bruce Bowen, et un peu Jon Barry qui était déjà parti), Dallas manque 3 fois de suite la postseason pour retrouver l’odeur des playoffs en 2004-2005. Premier tour contre le Jazz, avec des défaites de 2, 1 et 2 points dans les Games 1, 2 et 3. Respectivement sur des buzzers ratés de Raef LaFrentz, Jamaal Tinsley et Kevin Martin. On renverse la situation avec 3 matchs maitrisés, et on perd le Game 7 de 7/8 points dans un match serré mais pas à une possession. On s’enfonce à 1-13 dans les matchs serrés….

Et cette année, on affronte les Rockets avec le meilleur bilan de l’histoire de la franchise avec 66 victoires, et le MPV dans nos rangs. Mais en postseason, on ne change pas les bonnes habitudes, défaite en prolongation dans les Games 4 et 6. On est éliminés 4-2 au premier tour, ce qui porte notre bilan à 1-15 dans les matchs serrés.

1 victoire pour 15 défaites en playoffs dans les matchs à une possession ou en overtime, soit 6,25% de victoires. Je sais pas si j’ai besoin de rajouter quelque chose, je crois que le constat est assez édifiant. Dallas est devenu l’emblème de la fébrilité mentale, de l’incapacité à gagner le moindre match serré. Un tel déséquilibre dans le bilan est statistiquement improbable, donc je m’interroge : sommes-nous maudits, maraboutés ? Est-ce qu’il y a des stats de mental pour expliquer une telle faiblesse dans les moments chauds ? Est-ce que changer de coach peut changer ça ? Est-ce qu’il faut que je déménage parce que Dallas, c’est Lose City ?

On va regarder le reste des playoffs avec beaucoup de regrets tant le bracket était parfait en terme de storytelling pour nous, et ça va bouger en coulisses, au coaching et chez les joueurs. Go Mavs, le titre n’en sera que plus savoureux tant on a connu des galères sur ces 11 saisons d’Hannibal.