Hall of Fame 2009 : Gary Payton

Principal artisan du « Sonic boom » avec Shawn Kemp, Gary Payton eut un impact prodigieux des deux côtés du parquet. Rarement point guard aura paru aussi complet. « The Glove » est, avec Michael Jordan, Alvin Robertson et Sidney Moncrief, le seul arrière jamais élu Défenseur de l’année. Il est même le seul meneur pur à l’avoir gagné. Dommage que Payton ait eu besoin, pour tutoyer l’excellence, de se nourrir des pires provocations verbales. Le plus grand trash-talker de la Ligue connut la consécration à 28 ans, avec son compère de toujours, en apportant la première bague de champion à la ville de Cleveland.

Gary se forge un caractère sur les playgrounds des quartiers défavorisés. Mais qui n’empêche pas de créer de forts liens d’amitié. Pour l’anecdote, parmi les médaillés des Jeux Olympiques de Sydney en 2000 figurait une vieille connaissance, rencontrée près de 30 ans plus tôt sur les playgrounds de son quartier. Aîné d’une famille de six enfants, Jason Kidd vit le jour à San Francisco. Il grandit dans un quartier d’Oakland réservé à la classe moyenne et joua au basket sur les playgrounds du coin. C’est là qu’il rencontra Gary. Dans la ville chère aux Pointer Sisters, le basket donna naissance à une amitié indéfectible. Kidd a toujours considéré Payton comme son mentor.

Dès son plus jeune âge, à la Skyline High School, Payton est une petite terreur. Cette école joue dans l’Oakland Athletic League (O.A.L.), une ligue très dure où les faibles n’ont pas leur place. Sur le terrain comme dans les tribunes, c’est chaud bouillant. Il faut déplacer des forces de l’ordre pour protéger les joueurs et les spectateurs. Mais c’est Gary qui en parle le mieux : « C’était des matches de voyous », expliqua Payton. « Les joueurs adverses en avaient après vous, les arbitres en avaient après vous, le public en avait après vous. Il fallait répliquer ou alors vous passiez pour une poule mouillée. On vous faisait dégager de cette ligue. Certaines personnes venaient armées. Après les matches, c’était parfois dur de sortir du gymnase… Les policiers devaient se déployer partout. Heureusement qu’ils étaient là. Les patrouilles de flics étaient très régulières dans la ville. Ce sont souvent eux qui nous ont séparés. »

Le problème, c’est que sa réputation est faite. Les plus grands coaches universitaires viennent le voir mais repartent illico. Gary se la raconte un peu. Il porte une boucle d’oreille en diamant et des bijoux avec ses initiales. Il se fait une coiffure avec le dollar comme symbole. En coulisses, on le dit un peu timbré. On décrit un basketteur talentueux mais avec un sale caractère, difficilement gérable. Les coaches NCAA ne sont pas très chauds à l’idée d’accueillir une tête de lard. Il en va de la quiétude et de la cohésion même du vestiaire. Endurci par l’expérience vécue sur les playgrounds de la Baie, Gary affiche en permanence un petit air narquois et une moue dédaigneuse qui n’augurent rien de bon. St. John’s University lui propose une bourse avant de se raviser, un peu effrayé par le profil du prospect californien. « Gary avait un sale air. La gueule d’un mec à problèmes », souligne Jim Harrick, ancien entraîneur de UCLA.

Jim Harrick, coach d’UCLA

Payton prend finalement la direction d’Oregon State University, une fac de la Conférence Pac 10 établie à Corvallis. Il choisit des études en communication audiovisuelle. Le coach, Ralph Miller, est connu pour sa poigne. Il n’a pas pour habitude de laisser ses étudiants lui pourrir la vie très longtemps. Raser les murs est un premier challenge pour Gary. Le second sera de s’investir en défense, lui qui a toujours été naturellement tourné vers l’attaque. On lui fait comprendre qu’il ne gagnera pas sa place dans le cinq s’il joue uniquement d’un côté du parquet. « Au lycée, je ne pensais qu’à marquer des points », reconnut Gary Payton. « J’aimais énormément le jeu de George Gervin. C’est le basketteur que je préférais regarder quand j’étais gamin. Il était si malin… Et comme vous le savez, il ne jouait pas en défense. Il ne faisait strictement rien en défense. »


L’investissement du kid d’Oakland se matérialise en 1987 par deux titres de « Freshman de l’année » et « Défenseur de l’année » de la Pac 10. Première saison conclue sur une moyenne de 12.5 points, 4 rebonds et 7.6 passes. Ses 229 offrandes sont le sixième total le plus élevé pour un joueur de première année en NCAA. Durant la deuxième année, ses notes en classe piquent du nez. La sanction tombe : inéligibilité. Alfred intervient personnellement. Gary est invité à s’intéresser à ce qui se passe en cours. Il obtient de réintégrer l’équipe. Sa production offensive augmentera régulièrement, passant à 14.5, 20.1 puis 25.7 points par match lors de sa saison senior, en 1989-90. All-American à l’unanimité, Payton totalise trois sélections dans le cinq All-Pac 10. Il sera également retenu dans l’équipe de la décennie de la Conférence.

En juin 1990, le natif d’Oakland (1,93 m, 82 kg) est drafté en deuxième position par les Supersonics, derrière Derrick Coleman. C’est le choix le plus élevé dont a jamais bénéficié la franchise. Seattle sort alors d’une saison à 50% de victoires, sans playoffs. Durant sa première année dans la Ligue, l’ancien Beaver tourne à 7.2 points, 6.4 assists et surtout 2 interceptions sur 27.4 minutes. Il dispute l’intégralité des matches, tous démarrés comme starter. Parmi les débutants, il finit meilleur passeur et intercepteur. Il est retenu dans le deuxième cinq des rookies avec Chris Jackson (futur Mahmoud Abdul-Rauf), Felton Spencer, Travis Mays et Willie Burton mais ne balaie pas les doutes de tous ceux qui considèrent que Seattle a commis une grosse erreur en le retenant aussi haut. Son adaptation à la NBA fut laborieuse et il eut du mal à assimiler les consignes du nouveau coach des Sonics, K.C. Jones.

« Quand j’ai quitté le college, j’ai cru que les choses allaient continuer de rouler toutes seules. Seulement, j’ai été contraint de développer un type de basket qui ne me convenait pas du tout. J’étais incapable de jouer à un rythme aussi lent. Le coach n’avait pas confiance en moi. Sur un plan psychologique, j’étais en faute. J’ai prêté le flanc à la critique. Je me suis remis en question. Cet été-là, je suis retourné chez moi, à Oakland, et j’ai remis l’ouvrage sur le métier. Je pensais que c’était foutu. Un an dans la Ligue et déjà la fin de l’aventure… Je me voyais baladé d’équipe en équipe. »

Difficile à croire quand on se remémore sa première conférence de presse. A la presse incrédule, il déclara :

« Ne vous inquiétez pas. Dans quelques années, on dira que Magic Johnson jouait comme un certain Gary Payton »…

En 1990-91, pour la deuxième saison de suite, Seattle équilibre son bilan (41-41). Défaite 3-2 face à Portland au premier tour des playoffs. Durant l’été, Payton troque le n°2 contre le n°20. L’exercice suivant est fatal à K.C. Jones, viré le 16 janvier 1992 après une série de trois défaites. L’équipe affiche alors un 18-18. Kip Motta, assistant, prend lui aussi la porte. Bob Kloppenburg assure l’intérim jusqu’à la nomination de George Karl. L’arrivée au sein du staff de Tim Grgurich est déterminante pour la progression du meneur sophomore. Gary affirme lui devoir son futur statut d’All-Star. « Tim est la personne qui a transformé mon jeu », expliqua Gary. 
« Tim n’a pas changé mon shoot. Tout ce qu’il a fait, c’est regonfler ma confiance. Avant, à chaque fois que je shootais, je pensais que ça ne rentrerait pas. Maintenant, à chaque fois que j’arme mon tir, je suis convaincu que la balle va finir dans le panier. Je me fiche de manquer sept ou huit tirs de suite, je sais que ça va finir par sourire ».Ce travail portera ses fruits au bout de 3 ou 4 ans. En 1994-95, Payton passera la barre des 20 points de moyenne avec une adresse royale (50.9%).

Tim Grgurich

Les progrès de l’équipe emmenée par Ricky Pierce, Shawn Kemp et Eddie Johnson se matérialisent en 1992-93 par une 2e place dans la division Pacific (55-27) et une finale de Conférence intense contre le champion de la poule, Phoenix. Le suspense reste entier jusqu’au Match 7, perdu 123-110 dans l’Arizona. C’est dans cette série que Gary Payton gagne son surnom « The Glove ». Le meneur des Sonics a l’air d’envelopper ses adversaires directs. Au cours de la finale face aux Suns, il reçoit un coup de fil d’un cousin admiratif devant le boulot qu’il réalise sur le meneur adverse : « Tu tiens Kevin Johnson comme un gant tient une balle de baseball ».

Ce surnom ne le quittera plus, d’autant que Gary a toujours l’air de caresser la gonfle et de shooter avec beaucoup de toucher. En 1993-94, il passe deuxième meilleur marqueur des Sonics derrière le « Reign Man » (16.5 pts, 6 pds, 2.3 ints). Courant février à Minneapolis, le n°20 fête la première de ses neuf sélections pour le All-Star Game. Et dire que tout ça aurait pu s’arrêter un soir de février 1993. The Glove profita du All-Star break pour retourner chez lui, couvert de bijoux scintillants et plein de pognon dans sa BMW. Un luxe tapageur, déplacé. Toujours aussi frimeur, Gary passe dans son quartier avec sa fiancée pour faire un coucou à sa famille et à ses amis. La nouvelle fait le tour de la ville. Les braqueurs sont sur sa piste. On le guette… Un pote l’interpelle au coin d’un immeuble. Il y va comme au bon vieux temps. Erreur. Le gus est armé d’un gros calibre. Il le met sur la tempe du Sonic, le dépouille de sa Rolex, de ses bijoux en or, de son argent liquide. Dans un réflexe, Payton se dégage et court en zigzaguant. Des balles sifflent autour de lui…

Malgré cette frayeur, rien ne semble pouvoir stopper l’irrésistible ascension de Payton et de ces Sonics. C’est une bande d’allumés qui font peur. Joyeux, chambreurs, adeptes d’un basket tout en mouvement, sans véritable pivot et avec une défense propre mais d’une férocité incroyable. Payton n’a jamais été aussi bavard et frimeur. On n’entend que lui. Sur le terrain, dans les vestiaires, à la télé. Faire le pitre, c’est son dada. Mais parfois, tout ne se déroule pas comme prévu. La Fantasy Draft de 1995 viendra tout détruire. Comme si le Sonic Boom n’était qu’un rêve. De Gary Payton, Shawn Kemp, Detlef Schrempf, Kendall Gill, Sam Perkins, Nate McMillan, Sarunas Marciulionis ou Vincent Askew, Seattle passe à Ervin Johnson, Scott Burrell, Brooks Thompson, Kevin Edwards et Jamie Watson. Les jeunes Sam Cassell et Rasheed Wallace n’aideront pas Seattle, qui finira 2ème pire bilan avec 17 victoires. D’équipe du futur, les Sonics sont devenus l’équipe du passé. Ils ne franchiront plus un tour de playoffs après cette terrible Fantasy Draft et ce terrible soir de juin 1995.

Mais si une histoire s’achève, une autre continue. Le duo composé du Rainman et du Glove, par miracle, n’est pas détruit ce soir de Fantasy. Zhack, GM des Cleveland Cavaliers, croit dur comme fer en ce duo. Il va envoyer ses picks 96 et 98 en plus de Walt Williams à Toronto pour récupérer le Rainman. Et Cleveland, qui était devenue une équipe moyenne et vieillissante avec la fin de la génération Mark Price, Larry Nance et Brad Daugherty, redevient une équipe de premier plan. Pas dès la première saison, vu que Shawn Kemp est arrivé à la mi-saison. Cleveland ne fera que 45 victoires, pour une élimination au premier tour face au futur finaliste, les Washington Wizards. C’est Scottie Pippen qui se chargera de limiter Gary Payton, All-Star et All-NBA Third Team cette année-là. Seulement 15,8 points et 5,4 assists sur la série pour The Glove. Après l’élimination contre Denver alors que Seattle avait le meilleur bilan de la Conférence Ouest en 1994, puis celle contre les Lakers alors que la franchise avait le 2ème meilleur bilan, puis cette série où Payton est passé au travers, le meneur est revanchard. Avec Shawn Kemp, il va mener les Cavs au deuxième bilan de l’Est, avec 55 victoires. Les Celtics de Glenn Robinson et Allan Houston vont se battre vaillamment, mais les Cavs vont l’emporter 4-2. Le repositionnement défensif de Payton sur Houston fera basculer la série avec ce dernier qui se trouve à 5/19 puis 6/21 aux Games 5 et 6. Les Hornets du jeune mais déjà gênant Kevin Garnett se dressent sur la route des Cavaliers en demie. Mais ils ne sont pas de taille, et sauveront l’honneur en arrachant le Game 4 en prolongation pour perdre la série 4-1. Place à la finale de conférence, contre les Bulls, encore. La grande rivalité de l’Est du début de la décennie est déjà de retour. Exit Jordan, Pippen, Price ou Nance. Place à Kemp, Payton, Penny ou Ceballos. Le Game 1 au United Center est un calvaire pour Cleveland. Penny à 27 points, Ceballos à 36. Kemp à 14, Payton à 6. Mais Payton va se ressaisir. Kemp aussi. Le duo à trop perdu pour se laisser encore marcher sur les pieds. Cleveland va remporter les trois matchs suivants. Payton finira MVP des Games 2 et 3. Il va complètement dominer Penny Hardaway sur la série, qui est All-NBA First Team et tournait à plus de 30 points sur ces playoffs. Il ne dépassera plus qu’une fois les 20 points, et jamais les 50% au tir. Payton, quant à lui, joue juste. Ses 19 points et 6 assists paraissent peu, mais ils sont tellement importants. Chicago arrachera le Game 5, mais se fera écraser dans le Game 6 : +26 pour Cleveland. Voici Payton en finale. Une première pour lui, comme pour son ami Kemp. Comme pour la franchise des Cavaliers aussi, d’ailleurs. Elle sera brillante, étincelante. Payton a Magic face à lui. Un Magic vieillissant, certes. Mais le meilleur meneur de l’histoire quand même. Il ne dépassera pas les 10 points de moyenne à 30% au tir sur la série, annihilé par The Glove. Kemp est l’artificier en chef des Cavaliers, mais dès qu’il a du mal, Payton sort de sa boîte. C’est le cas lors du Game 2, où les Spurs mènent de 10 points à 8 minutes du terme, sur le parquet de Cleveland, pour égaliser à 1-1. Ils ne marqueront plus que 3 points. Payton, 15. Et pour prendre l’avantage du terrain au Game 4 pour mener 3-1 ? 29 points, 8 assists, 7 rebonds, 6 steals. Monstrueux. Shawn Kemp, meilleur scoreur des finales face à Robinson et Ewing, est élu MVP. Tant pis pour Payton, qui savoure son titre. A 28 ans, il est sur le toit du monde.

La suite reste tout aussi belle. La folie du titre se continue durant l’été. Il épousa Monique le 26 juillet 1997. De retour au training camp, le feu est un petit peu moins présent. Cleveland réalisera néanmoins une belle saison, mené par Shawn Kemp, All-NBA First Team avec 20,5 points et 9,6 rebonds. La deuxième place est arrachée de justesse, et Payton monte en puissance à l’approche des playoffs. Au premier tour, ce sont les Pacers d’un certain Allen Iverson, All-NBA First Team dès sa saison sophomore. Payton va faire vivre un calvaire à « The Answer ». Leur duel au Game 1 ? Payton finira à 23 points à 10/13, 9 assists et 7 steals. Iverson à 27 points à 10/35, 4 assists et 12 turnovers. Un record NBA qui tient toujours d’ailleurs. Les Cavs mettront fin au naufrage d’Iverson en 5 matchs. Les Celtics de Glenn Robinson et Allan Houston viennent retenter leur chance après l’élimination au premier tour de l’année passée, mais ils ne prendront même pas un match. Allan Houston vit un calvaire, scorant à moins de 35% au tir. Payton laisse son compère scorer, et un sweep leur permet de retrouver Chicago en finale de conférence. Chicago est revanchard, et ça se sent dans le début de la série, où Chicago mène 2-0. Puis 3-0, avec une victoire en overtime dans le Game 3 ! Mais il ne faut pas sous-estimer le cœur d’un champion. Payton va dominer Penny, et Nick Anderson en fera de même contre Hersey Hawkins. C’est ce bon vieux Gary qui inscrira le buzzer beater dans le Game 5 pour une victoire 99-98, pour glacer le United Center. Le Game 6, tourne à la correction, avec des Cavs qui mènent 34-10 après 12 minutes, et ils reviennent de 3-0 à 3-3 ! Le Game 7 sera irrespirable. Légendaire. Il a un nom, d’ailleurs. Le Ceballos Game. Dans cette guerre des tranchées qu’est cette finale de la conférence Est, l’ailier va briller de milles feux. Ce n’est pas n’importe qui, le Ceballos. Il est double All-Star. Il était All-NBA Third Team l’année passée. Mais ce soir de mai 1998, il était sur un nuage. Dans un match qui s’est achevé à 93-89 pour Chicago, Big Balls Ceballos finira avec 46 points pour éliminer le champion en titre. Cleveland est à terre. Chicago retourne en finale.

Le coup sur la tête est terrible pour Cleveland, qui ne s’en relèvera pas. La saison 1998-1999 est longue pour les fans des Cavs. Ces derniers finiront 4èmes de l’Est, pour se faire sortir en 5 manches par Indiana. Gary Payton se blesse au début de Game 4 pour la première fois de sa carrière, alors que son équipe revenait pour égaliser à 2-2. Avant cela, il n’avait manqué qu’un match en 824 rencontres jouées depuis sa Draft, saison régulière et playoffs confondus. Son équipe ne s’en relèvera pas. Gary Payton forcera sur son corps de jeune trentenaire, mais le niveau n’est plus là. Sa blessure au dos l’handicape, mais il tient sa place. Avec un demi-Payton, Cleveland n’est plus que l’ombre de l’équipe champion qu’elle a été. Cleveland manquera les playoffs, une première dans la carrière de Payton. L’année suivante, Kemp est échangé à Las Vegas. Payton tente de maintenir son équipe à flot, mais esseulé, il ne permettra à son équipe de gagner 30 matchs seulement. Zhack se résout à l’échanger à Sacramento à la mi-saison. Gary Payton devient un des meilleurs 6th man of the Year, et si Sacramento progresse avec ce trade, la franchise manquera les playoffs au tie-breaker contre les Suns. Les Kings feront les playoffs l’année suivante, pour se faire sortir 4-1 par Golden State. Payton est encore une rotation solide et le mentor des jeunes Kings. L’année suivante sera celle de trop, dans tous les sens du terme. Payton ne voit plus le terrain, ou alors moins de 10 minutes. En playoffs, il subira une rupture du tendon d’achille dans le garbage time du Game 3 contre les Grizzlies. Il tentera bien un dernier comeback, passant par les RimRockets d’Arkansas en D-League, puis chez les Honolulu Turtles, une des pires équipes de l’époque. Un petit Farewell Tour de 15 matchs pendant le tanking de fin de saison, et Gary Payton annonce sa retraite le 15 juin 2005.

La reconversion sera rapide. Les dernières années galères ont acérés sont œil de tacticien. Il est engagé par Romuald pour devenir assistant chez les Blazers. En quatre saisons, il ne fera jamais les playoffs, mais son playbook défensif et sa facilité à créer des systèmes pour ses shooteurs tapent dans l’œil du GM du Heat, qui vient de le recruter en tant que Head Coach pour mener les Jamal Crawford, Emeka Okafor, Antoine Walker ou Kyle Lowry en playoffs. Et comme un bonheur n’arrive jamais seul, Gary Payton a été élu dans la première classe d’intronisation au Hall of Fame. Lui, le champion NBA, double champion olympique, 7 fois All-Star, 5 fois All-NBA Team, 4 fois All-Defensive Team. Il compte 1 103 matchs en carrière, 14 976 points, 5 424 assists et 1 900 steals. Il a fait le bonheur de deux franchises, et son duo avec Shawn Kemp, qui a duré 10 ans, est l’un des plus mythiques de l’histoire NBA. D’ailleurs, ce dernier, en tant que retraité de la cuvée 2007, sera éligible au Hall of Fame dès la saison prochaine. Pour y retrouver son compère de toujours ?

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