Hall of Fame 2011 : Sam Cassell
Champion NBA dès sa saison rookie, Sam Cassell dut patienter jusqu’à ses 29 ans pour connaître la consécration individuelle via une sélection en All-NBA First Team.
Partout où il est passé, le « Chinois » a séduit par son jeu très précis, son énergie contagieuse et sa passion immodérée pour le basket, et laissera la fameuse big balls dance à la postérité. Un véritable extraterrestre, et pas seulement pour cette bouille moquée amicalement…
Enfant de Baltimore ayant réalisé son cursus universitaire à Florida State, Sam Cassell est un meneur de 24 ans, 1m91 et 84kg au soir du 30 juin 1993, soir de Draft NBA. Durant son année senior (18,3 points, 4.3 rebonds, 4.9 assists), les Seminoles (25-10) échouent aux portes du Final Four NCAA, sorti par le Kentucky de Jamal Mashburn. Sam Cassell et Bob Sura forment l’un des meilleurs backcourts universitaires du pays. En saison régulière, ils ont rapporté 38.2 points et 10.4 rebonds à eux deux.
Au cours de la March Madness 1993, le regard fouineur de Rudy Tomjanovich se pose sur Sam : « C’est le type de joueur qui vous impressionne immédiatement.». A plusieurs reprises, le coach des Rockets se déplace pour superviser Doug Edwards, le basketteur le plus renommé de Florida State. A chaque fois, il repart avec une impression bizarre et un prénom dans la tête : Sam.

Obsession et coup de poker. Draft 1993 : Cassell est sur le listing mais annoncé plutôt au second tour. Tomjanovich le sort de son chapeau au premier. Il va être sélectionné en 24ème position au premier tour par les Houston Rockets d’Hakeem « The Dream ». Cassell débarque dans une équipe compétitive qui avait remporté la Midwest Division la saison passée avant de s’incliner au Game 7 de la demie de Conférence Ouest contre les Seattle Supersonics. Eclats de rire dans tout le Texas. Dans cette équipe, il y a déjà Kenny Smith, Scott Brooks, Vernon Maxwell, des arrières confirmés. Rudy annonce : « Avec lui, je prépare l’avenir ». Sam, lui, s’est déjà fixé un objectif : « L’épreuve la plus dure sera de m’imposer dans cette équipe. Après, tout deviendra plus facile. ». Il débarque avec le costume de doublure officielle de Kenny Smith, titulaire attitré des Rockets lors de l’exercice 1992-1993. Il prend part à la majeure partie des matchs et tourne à 7 points, 3 assists et 2 rebonds en 17 minutes de moyenne.
Novembre 1993. Le genou de Kenny Smith craque de nouveau. Rudy T fait appel à Cassell dans le cinq de départ : « Il n’a peur de rien. Nous avons disputé trois rencontres et nous les avons gagnées, contre Chicago, Utah et les Clippers. Il n’avait rien d’un rookie. Il sait que je veux faire de lui l’homme de base des Rockets. »
En playoffs, il garde ce rôle de doublure, et se révèle en demie de Conférence Ouest contre Phoenix. Dans cette série qui ira jusqu’au Game 7, il va réaliser deux superbes performances avec son premier double double en NBA avec 12 points (5/11) et 10 assists en 27 minutes au Game 3 pour faire pencher la balance du côté des Rockets. Et surtout, match 7 face à Phoenix. Le big game, extrêmement disputé et finalement remporté 104-94. Alors que Kenny Smith, l’habituel titulaire, prend l’eau face à Kevin Johnson, et les Suns cadenassent Hakeem Olajuwon et croient tenir la solution miracle pour se qualifier, Cassell sort du banc et prends feu avec 22 points à 8/12, 7 assists, 4 rebonds et 2 steals en 27 minutes. Dans ce match pour décider le vainqueur de la série, il finit donc 2ème marqueur, meilleur passeur, 2ème intercepteur et 3ème rebondeur de son équipe, rien que ça. Charles Barkley peut aller jouer au golf…

Plutôt discret en Finale de Conférence contre le Jazz, il récidive en Finale NBA avec deux gros matchs au Game 3 alors que la série était à 1-1. Il va inscrire 15 points à 4/6 et prendre 5 rebonds en 22 minutes, des points qui feront beaucoup de bien alors que Vernon Maxwell, Kenny Smith et Hakeem Olajuwon (tous titulaires) étaient en difficultés avec leur shoot. Les Knicks et les Rockets ont sorti le double rideau défensif. Il reste une trentaine de secondes à jouer. Pat Riley sait que le ballon d’attaque de Houston va échouer dans les mains d’Hakeem Olajuwon. Logique. Il lui colle un triple marquage. Mais le cauchemar viendra d’ailleurs. Hakeem ne force pas son tir. Il préfère adresser une passe à Sam. Le monde à l’envers ! Le Madison Square Garden retient son souffle. Cassell lâche une bombe. Trois points. Dans les dernières secondes, il réussira les quatre lancers francs qui crucifieront les Knicks. Victoire 93-89. Magistral.
Rebelote dans le Game 7 des Finales NBA dans l’antre des Rockets où il plantera 13 points à 4/6, 2 assists et 2 steals en 18 minutes pour finir 3ème scoreur de son équipe et permettre à son équipe de l’emporter de justesse 90-84. Sam Cassell n’aura disputé que 6 matchs en tant que titulaire pour son année rookie, mais il a été extrêmement décisif dans le titre de sa franchise, le premier de l’histoire des Houston Rockets.

Cassell croule sous les éloges. Quand il entre sur le parquet, la température monte parmi les fans des Rockets, qui redoublent d’encouragements. « Il a un jeu en pénétration percutant. Il sait prendre les tirs décisifs. Il est très confiant aux lancers francs et possède un tir à 3 points fiable. C’est notre rookie vétéran. Si nous sommes allés en Finales NBA, Sam y est pour beaucoup », analyse Hakeem Olajuwon.
Cassell vit un rêve éveillé. Il est le seul rookie de la cuvée 1993-94 à disputer le titre. Pourtant, comparé aux Chris Webber, Penny Hardaway et autres Jamal Mashburn, il possède un contrat de smicard : 5 ans à 2,5 millions de dollars la saison. « Rien n’a jamais été facile. J’ai travaillé dur pour être là. J’ai regardé et appris. Dès que je suis sur le parquet, je n’ai plus qu’à m’imposer. »
La saison suivante, il fait partie de l’équipe visant le back-to-back. Il est toujours remplaçant, mais joue un peu plus et ses statistiques s’améliorent : 9,5 points, 4,9 assists, 2,6 rebonds et 1,1 steal en 23 minutes de jeu. Il signe ses 6 premiers doubles doubles en saison régulière et connait des points à 31 points ou à 16 assists. Mais les Rockets sont moribonds, et ne finissent que 6ème à l’Ouest. Le premier tour est très serré, et c’est Houston qui remportera son duel contre le Jazz 3-2. Sam Cassell est transparent sur ce premier tour (moins de 4 points de moyenne). Pour se faire pardonner, il essaye de mettre son équipe sur les bons rails en demie contre les Suns, toujours eux : 31 points à 10/15 (10/10 sur la ligne), 5 assists, 2 steals et 3 rebonds. Il est meilleur marqueur, intercepteur et passeur de son équipe dans ce Game 1 ! Insuffisant pour obtenir la victoire cependant. Et comme Phoenix remporte aussi le Game 2, puis le Game 4 (après un blowout pour Houston dans le Game 3), on se dit que le champion en titre est tout proche de la sortie. C’est sans compter le cœur de champion de ces Rockets qui empocheront les 3 matchs suivants avec 16 points à 6/11, 4 assists et 3 rebonds dans le Game 6 puis 18 points à 8/12 et 7 assists dans un Game 7 remporté d’un tout petit point : 115-114 pour Houston sur le terrain de Phoenix !
En finale de Conférence contre les San Antonio Spurs du MVP Robinson, il va encore faire pencher la balance du bon côté à 2-2 dans la série en réalisant un double double monstrueux dans le Game 5 chez les Spurs : 30 points à 8/17 (12/12 sur la ligne), 12 assists, 5 rebonds et 3 steals pour le Chinois ! Hakeem clôt la série dans le Game 6 avec une performance à 39 points (16/25), 17 rebonds et 5 blocks.
Vient enfin la Finale NBA, la seconde pour Cassell. Après le Game 1 remporté en overtime (ah, le 0/4 de Kenny Anderson aux lancers dans le money time, ça a laissé des regrets à Orlando…), Sam Cassell va faire très mal aux Floridiens avec 31 points à 8/12 (11/12 aux lancers), 3 assists et 3 steals pour une deuxième victoire en deux matchs sur le terrain du Magic. Deux matchs solides plus tard, et voici les Rockets doubles champions NBA en sweepant la jeunesse d’Orlando, et avec cette phrase désormais culte : « Ne sous-estimez jamais le cœur d’un champion ! ».

Double champion NBA pour ses deux premières saisons, avec à chaque fois un rôle important dans les titres de son équipe, on ne pouvait rêver meilleur départ de carrière pour Sam Cassell. Et la Fantasy Draft de 1995 lui offrit la possibilité de récupérer le poste de titulaire NBA. Car avec son contrat cadeau, sa jeunesse et ce qu’il a déjà montré en playoffs et finales NBA, Sam Cassell va être sélectionné très tôt ce soir de juin 1995. Dès le premier tour même, en 27ème position par les Seattle Supersonics. Sans que cela ne soulève beaucoup de discussions parmi les suiveurs de la grande Ligue. Il est choisi parmis les 10 premiers meneurs, preuve de l’importance qu’il a aux yeux des GMs NBA.
Cependant, l’équipe des Sonics fait peine à voir : Ervin Johnson, Scott Burrell, Brooks Thompson, Kevin Edwards et Jamie Watson, et le futur de la franchise mis dans les mains des jeunes Sam Cassell et Rasheed Wallace. La découverte du poste de titulaire se fait dans la douleur pour le Chinois, non pas en termes de niveau de jeu individuel (16,1 points, 7,1 assists) mais au niveau collectif. Les Sonics sont avant-derniers de la Ligue, et ne gagneront que 17 petits matchs dans la saison. Un calvaire pour les fans, qui avaient l’une des équipes les plus sexy de la Ligue un an plus tôt. Un cauchemar pour Cassell. Individuellement, Sam n’a pas grand-chose à se reprocher. Il est même élu All-Star, bat ses records aux points (41 points contre les Clippers), à la passe (17 assists contre les Knicks) et aux interceptions (7 steals contre les Pacers) et au nombre de double double (29). Sa progression est récompensée par une place de remplaçant au All-Star Game ! Mais Sam n’a clairement pas l’habitude de jouer dans des équipes qui perdent, et n’arrive pas à tirer le meilleur de son effectif, et de son lieutenant rookie Rasheed Wallace, absent du Rookie Game et des Rookie Teams.
L’intersaison 1996 est agitée du côté de la ville émeraude. Avec le 2ème choix de la Draft 1996, les Sonics prennent un meneur en la personne d’Allen Iverson. Ce dernier ne jouera même pas un match avec ses nouvelles couleurs et sera échangé contre Vin Baker, Jon Barry et un pick. Anthony Mason et Hubert Davis viennent également renforcer l’effectif, et Seattle retrouve des couleurs en faisant plus que doubler son maigre total de victoires ! Avec 36 victoires, la franchise retrouve le sourire malgré une absence en playoffs. Et la franchise continue de progresser en misant sur des vieilles légendes. Tour à tour, Michael Jordan, Hakeem Olajuwon et Derrick Coleman arrivent dans la cité émeraude, et retournera en playoffs. Sam Cassell ne les vivra pas. Il a été échangé quelques mois plus tôt en direction des Lakers de Los Angeles, où il sera le remplaçant de Damon Stoudamire. Ses stats sont faméliques : 11,6 points, 4,6 assists. Et seront à peine meilleures lors du sweep subi au premier tour des playoffs avec 12,5 points et 2,8 assists.
Cassell ne s’éternisera pas à Los Angeles. Conscient des tensions dans le vestiaire, notamment au poste de meneur, le GM des Lakers Slam tranchera dans le vif en échangeant Sam dès la saison suivante, direction la capitale du pays pour rejoindre les Wizards de Psychobrook. Une renaissance pour le meneur de 28 ans désormais. Le revoilà franchise player. Autour de lui, le supporting cast est solide avec les vieillissants Arvydas Sabonis, Reggie Miller et Larry Johnson ainsi que les plus jeunes Cuttino Mobley, Scott Williams et Theo Ratliff. Et Sam Cassell va donner raison à son GM, qui voyait en lui l’un des meilleurs meneurs de la Ligue : 18,9 points, 7,2 assists, 4,1 rebonds, une place au All-Star Game et en All-NBA Second Team. Et clutch en plus, avec 3 game winners cette année, contre les Lakers, les Pacers mais surtout les Celtics lors de l’avant-dernier match de la saison. Un tir à mi-distance qui qualifie les Wizards pour les playoffs, au dépends de ces mêmes Celtics qui échoueront à une victoire de la postseason.

Revoilà Washington en playoffs. Mais avec la 8ème place, il parait très difficile de passer un tour, d’autant plus que ce sont les Sixers du MVP et DPOY (on parle du Shaq au cas où), meilleur bilan de la Ligue avec 67 victoires, qui se dressent sur la route des Wizards. Theo Ratliff et Arvydas Sabonis sont incapables de stopper le Shaq, et comme le très talentueux mais également très sous-estimé Terrell Brandon (candidat Hall of Fame dès l’an prochain d’ailleurs) s’occupe d’éteindre Sam Cassell, limité à 13,8 points à 36% au tir et 5,5 assists, la série tournera court. Un nouveau sweep pour Cassell, qui reviendra motivé comme jamais l’année suivante.
Humilié au premier tour des playoffs par Terrell Brandon, le chinois va sortir sa meilleure saison en carrière avec 20,9 points, 7,5 assists et 4,2 rebonds. Il est encore All-Star, mais surtout, il est élu en All-NBA First Team en compagnie de Penny Hardaway. C’est une grosse surprise, au vu de la concurrence de Nick Van Exel, Jason Kidd, Steve Nash ou Allen Iverson. Mais ce n’est pas totalement immérité pour Cassell, qui porte à bout de bras (avec Cuttino Mobley) un effectif lessivé. Cerise sur le gâteau, c’est le joueur le plus clutch de la Ligue avec 4 nouveaux game winners contre les Knicks, les Sonics, les Rockets et les Pistons. Avec la 7ème place de la conférence Est, les Wizards doivent se farcir les Bulls de Chicago dès le premier tour. Penny contre Cassell, tous deux en All-NBA First Team, le duel s’annonce explosif ! Cassell tiendra le choc avec 17,3 points à 40% au tir, 7,0 assists et 5,0 rebonds de moyenne, dont une pointe à 29 points et 11 assists dans le Game 3, pendant que Penny se contente de 18,1 points à 39% au tir, 5,7 assists et 5,5 rebonds, mais le game winner au Game 2. Chicago sweepera Washington, ce qui marquera la fin de l’aventure de Sam dans la capitale.
Il sera échangé durant la présaison 2000, direction le Texas et Dallas. L’intégration du Chinois se passe très bien, avec un titre de Player of The Week dès novembre chez les Mavericks avec 41 points pour battre les Nuggets notamment. Peut-être que la présence de son ancien coéquipier Vin Baker a simplifié son intégration, et avec deux spécialistes défensifs dans le cinq avec Bruce Bowen et Shawn Bradley, et un Toni Kukoc qui assure le liant dans le cinq, les Mavericks sont redoutables avec le 3ème bilan de la Conférence Ouest. Tout jeune trentenaire, Sam Cassell devient lieutenant, mais reste All-Star et en All-NBA Third Team avec des moyennes de 17,9 points, 6,1 assists et 4,3 rebonds.
Retour en playoffs pour Cassell, mais cette fois dans la peau de favori. Dans le classique qu’est en train de devenir le Dallas-Denver (3ème affrontement en playoffs de suite), c’est Sam Cassell qui brille avec 20 points, 7 rebonds et 7 assists de moyenne. Les Nuggets seront facilement avalés 4-1 après avoir été chahutés en début de série (Game 1 remporté en prolongation, Game 2 perdu à domicile) grâce au repositionnement de Bruce Bowen en box-out sur Vince Carter qui va disparaitre de la série. Enfin, le meneur repasse un tour de playoffs après 3 sweeps consécutifs. Le premier tour de playoffs passé depuis son départ des Rockets. Mais les demies ne seront pas si réjouissantes contre les futurs champions en titre, les Las Vegas Scorpions. L’attrait de ce duel résidait dans les confrontations entre les deux meilleurs joueurs des deux équipes aux mêmes postes : Jason Kidd contre Sam Cassell, Shawn Kemp contre Vin Baker. Cependant, les deux Scorpions ont dominés leurs vis-à-vis, la demie tournera court avec une victoire 4-1 des Scorpions.
La saison 2001-2002 est gâchée dès le début de saison par la fracture à la jambe de Shawn Bradley, qui manquera la quasi-totalité de la saison. Sans son pivot ancien double DPOY, les Mavericks vont manquer les playoffs pour la première fois en cinq ans. Le poids des âges se fait sentir pour Sam Cassell, auteur de seulement 16,3 points, 7,0 assists et 4,7 rebonds. La saison 2002-2003 marque la fin d’une ère à Dallas. Dès l’intersaison, le duo Vin Baker / Shawn Bradley est envoyé au Magic. Sam Cassell devra attendre la trade deadline pour trouver preneur, direction son ancienne franchise des Wizards.
Il y a deux saisons et demies, Sam Cassell quittait la capitale américaine pour Dallas dans l’optique d’améliorer la franchise texane à la mène et lui faire passer un cap et de quitter une franchise en reconstruction. 213 matchs plus tard, le meneur fait le chemin inverse pour les mêmes raisons : apporter un plus à une équipe en manque de meneurs talentueux dans une équipe qui vise le haut du tableau tout en quittant une franchise qui reconstruit à son tour.
Lieutenant d’Elton Brand, le meneur va reprendre des couleurs après une saison régulière moribonde avec des petites moyennes de 12,8 points et 5,0 assists. Un Game 1 remporté à lui tout seul contre les Nets à 33 points et 14 assists, un tir pour arracher la prolongation (finalement perdue) au Game 4 et un rare triple double dans le Game 6, mais les Wizards vont subir un upset en perdant 4-2 ce premier tour contre les 5èmes de l’Est.
La suite de la carrière de Sam sera très discrète. Intransférable à cause de son contrat max signé à l’été 2001, il va rester 4 saisons de plus à Washington. Il repassera sous la barre des 10 points et 5 assists, et même s’il sera toujours capable de réussir quelques coups comme son game winner au Game 5 contre les Sixers durant les playoffs 2005, il est très loin de son niveau d’antan. Une dernière saison aux Pistons, une fracture de fatigue au pied durant le Game 2 des demi-finales et Sam Cassell prend sa retraite dans l’anonymat. Très rapidement, il est signé comme assistant coach dans la franchise de ses débuts. Cela fait 3 saisons qu’il est sur le banc des Rockets, pour autant de saisons mornes, sans playoffs et dans les bas-fonds de l’Ouest.
Que retiendra-t’on de la carrière de Sam Cassell ? Ce dernier a une longévité exceptionnelle avec 1 206 matchs de saison régulière (Top 50 All-Time), 15 358 points (Top 125), 6 316 assists (Top 20), 4 sélections au All-Star Game, 3 en All-NBA Team. Il est également l’un des joueurs à avoir inscrit le plus de tir clutchs avec 17 tirs pour gagner un match ou arracher la prolongation inscrits en saison régulière, et 3 en playoffs. Un joueur deux fois champion NBA avec les Rockets, mais qui n’a jamais réussi à réitérer ces performances en tant que Franchise Player, échouant régulièrement au stade des demies. Mais aussi un joueur qui n’a jamais eu un effectif XXL avec lui pour espérer beaucoup mieux. Un joueur qui a également trop bougé pour voir son maillot retiré avec 2 saisons aux Rockets, 2 aux Sonics, 1 aux Lakers, 3 aux Mavs, 6 aux Wizards et 1 aux Pistons. Peut-être aux Wizards où il est 10ème au nombre de matchs (512), 13ème scoreur (6 659 points), 6ème intercepteur (556 steals) et 2ème meilleur passeur (2 758 passes décisives). Mais le Hall of Fame est là pour permettre à Cassell d’avoir la reconnaissance qu’il mérite. Bienvenue dans le temple de la renommée, Sam !
Encore un bien bel article !