Hall of Fame 2013 : Penny Hardaway

Il est difficile d’être objectif quand on parle de Penny Hardaway. Il était le nouveau Magic Johnson pour les uns. Le nouveau Michael Jordan pour les autres. Au milieu des années 90, Anfernee Hardaway a fait rêver tous les jeunes Américains. Son duo avec Shaquille O’Neal doit mettre la NBA sous le joug du Magic d’Orlando. Leur règne est annoncé. Malheureusement, les deux ne connaitront jamais la gloire ensemble à Orlando, la faute à un lockout et à une redistribution des cartes à l’été 1995. Le grand meneur a eu l’honneur de prendre la suite de la génération dorée des Bulls et du duo Jordan – Pippen, mais sans jamais lui redonner son lustre d’antan malgré une finale NBA disputée. L’un des meilleurs meneurs des années 90 est logiquement élu au Hall of Fame, mérité tant il aura fait rêver des millions de personnes.

On peut déjà s’estimer heureux de l’avoir vu jouer en NBA. Durant le printemps 1991, Anfernee Deon Hardaway et son cousin rendent visite à un parent. Ils sont à proximité de la maison quand une voiture bleue s’arrête à leur niveau. Juste le temps de se dire que c’est le même véhicule qu’ils ont déjà croisé trois fois sur leur chemin que les quatre occupants de la voiture sont sur eux. La joue écrasée sur le trottoir humide, Anfernee sent la froideur d’un revolver sur sa nuque. Une minute plus tard, paire de baskets, bague et chaîne en or en moins, le jeune homme n’en revient pas : il est toujours vivant. La voiture des braqueurs s’éloigne pendant que l’un d’entre eux balance trois coups de feu. La dernière balle ricoche sur le sol pour finir dans la cheville d’Anfernee : « Depuis cette nuit-là, j’ai arrêté de penser à l’avenir pour me contenter du présent. Tout peut s’arrêter si vite…»


Après avoir passé sa première saison universitaire sur le banc en raison de mauvais résultats scolaires (proposition 48 = sanction de la NCAA), la petite merveille de Memphis voit une nouvelle fois sa carrière en suspens. Heureusement, la balle n’a pas fait de dégâts irrémédiables au niveau du pied. Quatre mois plus tard, Anfernee peut mener le jeu de Memphis State University. L’Amérique et la NCAA vont entendre parler de Penny et de ses Tigers. Penny a déjà une belle réputation. Pour sa dernière saison de high school, il est élu lycéen de l’année par « Parade Magazine », un magazine national. Ses stats durant son année senior sont monstrueuses : 36.6 points, 10.1 rebonds, 6.2 passes, 3.9 interceptions, 2.8 contres… Ça calme ! Problème : ses notes lui interdisent de fouler les parquets NCAA. Seul MSU (la fac la plus proche, puisqu’il a grandi à 10 minutes) prend la responsabilité, très controversée, de lui offrir une bourse. Ne jouant pas, Hardaway met un point d’honneur à rendre un carnet scolaire tout à fait honorable. C’est même le meilleur de l’équipe. Miraculé après sa frayeur du printemps 1991, Penny emmène les Tigers à un match du Final Four (défaite 88-57 contre Cincinnati dans l’Elite Eight) pour sa première saison avec Memphis.

Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il a fait forte impression pour une première saison. A ses coéquipiers et son coach dans un premier temps : « Anfernee est devenu notre go-to-guy le jour même où il a mis les pieds sur le campus. Nous savions dès le départ qu’il avait quelque chose de spécial. Un 6-7 arrière qui pouvait passer, scorer, défendre… Wow ! C’est l’un des joueurs les plus classe que j’ai vus à l’œuvre. » Dira Tony Madlock, senior chez les Tigers cette année-là. « Vous ne voyez qu’un seul Penny Hardaway par paquets d’années, même dans les plus grandes écoles. Les fans venaient à la Pyramid à chaque match en espérant voir un truc qu’ils n’avaient jamais vu auparavant. Souvent, c’était le cas. » L’hommage est de George Lapides, coach des Tigers.

Mais Hardaway n’impressionne pas uniquement les observateurs NCAA, il fait suffisamment forte impression au comité de sélection de Team USA pour avoir le privilège en compagnie d’autres stars universitaires comme Chris Webber, Jamal Mashburn, Grant Hill ou encore Allan Houston de servir de sparring-partner de luxe à la Dream Team de 1992 qui prépare les Jeux de Barcelone. Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’Hardaway va briller : contres sur Clyde Drexler et Karl Malone, interceptions sur Charles Barkley et Scottie Pippen et 15 points en 12 minutes avec un défenseur nommé Michael Jordan sur le dos, ça classe le jeune homme ! Cette équipe universitaire infligera d’ailleurs la seule défaite à cette Dream Team, un exploit incroyable pour ce groupe de jeunes dont plusieurs feront leur entrée au Hall of Fame par la suite.

De retour sur Terre, Penny envisage d’aller chercher le titre NCAA. Mais la grave blessure au genou de l’ailier David Vaughn, avec lequel il formait un magnifique duo, empêche les Tigers d’aller au bout. Memphis se fera sortir dès le premier tour de la March Madness par Western Kentucky, vainqueur 55-52 malgré les 17 points d’Hardaway. Ses chiffres sur la saison 1992-93 (22,8 points, 8,5 rebonds, 6,4 passes, 2,4 steals, 1,2 contre) en font l’une des toutes premières recrues pour la NBA. A son crédit également, deux triple-doubles, combinaison mathématique à laquelle la NCAA n’est pas spécialement habituée. En tournant dans le film « Blue chips » quelques jours avant la Draft 1993, Penny fait la connaissance de Shaquille O’Neal, premier choix de la promo 1992 sous les couleurs d’Orlando. Entre les prises, les deux hommes tuent le temps en tripotant le ballon : « J’ai très vite vu qu’il était spécial. J’ai appelé plusieurs dirigeants du Magic pour leur conseiller de prendre Penny », se remémore le Shaq.

A 21 ans et après deux titres de Player of the Year de sa Conférence NCAA (la Great MidWest Conference), Hardaway décide de faire le grand saut. Il renonce à son année senior pour se présenter à la Draft 1993. Détenteur du premier choix de la draft 1993, Orlando décide de drafter Chris Webber pour l’échanger contre Hardaway, choisi en troisième position par les Golden State Warriors et 3 picks du premier tour (1996, 1998, 2000). Les 10 000 spectateurs présents à l’Orlando Arena pour suivre la retransmission de la journée de sélection sur écran géant sifflent l’échange, mais Penny n’est pas déstabilisé. Après avoir signé un contrat de 65 millions de dollars sur 13 ans, Penny règlera très vite ses comptes avec le public local. Le coaching staff a eu la bonne idée de faire démarrer « le nouveau Magic Johnson » en position d’arrière shooteur pour lui éviter la pression qui pèse sur les épaules d’un rookie bombardé meneur titulaire. Surtout qu’avec Scott Skiles, le nouveau coach du Magic Brian Hill peut déjà compter sur un meneur d’expérience, bon passeur pour alimenter son duo au scoring. En 2, son adresse, sa vitesse, sa vivacité, sa densité physique et sa détente explosive lui donnent des faux airs de Michael Jordan. Pour son premier match NBA, il termine à 12 points (6/13), 8 assists et 8 rebonds contre Miami. Il atteint les 20 points dès son 8ème match contre Boston, réalise son premier double double le lendemain dans une victoire contre les Nets (15 points, 11 rebonds, 7 assists) et doit attendre son 17ème match NBA pour dépasser les 10 assists (12 poinst, 12 assists et 5 rebonds). Seulement 24 matchs pour atteindre la barre des 30 points contre les Nets (31 points à 13/21, 9 rebonds, 7 assists). Et seulement 45 pour mettre définitivement Scott Skiles sur le banc, son talent balle en main lui permettant de récupérer le rôle de meneur.

Après une saison complète, seul rookie dans ce cas, Penny est récompensé par une place dans la All-Rookie First Team en compilant 16,0 points, 6,6 assists, 5,4 rebonds et 2,3 steals (6ème meilleur intercepteur de la Ligue) en 37 minutes de jeu. Il réalise 12 doubles doubles et même un triple double en fin de saison contre Boston avec 14 points, 12 assists et 11 rebonds. Hardaway finit également MVP du tout premier Rookie Game de l’histoire, disputé à Minneapolis. En 1994, il aide le Magic à enfin atteindre la barre des 50 victoires en saison régulière (50 pile, pour 32 défaites), une première, et à se qualifier pour les playoffs. C’est aussi une première pour une jeune franchise qui souffle alors ses cinq bougies. Orlando ne fait pas le poids face à Indiana et se fera sweeper non sans lutter, et Penny va planter 31 points dans le Game 2 perdu d’un petit point. Dans le Game 3 cependant, il va perdre la balle à 10 reprises. Ces 10 turnovers en playoffs sont encore le record de franchise d’Orlando pour un match de playoff.

Hardaway va revenir plus fort en début de saison 1994-1995. En cette année 1994-95, c’est le seul joueur de la Ligue à rapporter plus de 20 points et plus de 5 passes tout en shootant au-dessus des 50% (51.2). Il termine plus de la moitié de ses matchs (42 sur 77) à 20 points ou plus alors qu’il n’est que sophomore. Il réussit 19 double double et un triple double contre les Bucks (35 points à 15/23, 12 assists et 10 rebonds). Il monte même à 39 points contre les Bulls de sa majesté Jordan ! On peut également noter son match à 28 points (10/17) et 18 assists contre Miami. Les récompenses pleuvent : titularisation au All-Star Game, citation dans le premier cinq All-NBA, meilleur bilan à l’Est. Après seulement deux années dans la Ligue, l’enfant du Tennessee fait l’unanimité : adoré par les fans, adoubé par les spécialistes. Les sifflets de la soirée de la Draft paraissent bien loin pour l’un des chouchous de la balle orange.

Les playoffs 1995 verront le Magic atteindre la Finale NBA portée par son duo magique. Orlando écarte facilement Boston au premier tour 3-1. Contre les Bulls d’un Jordan de retour aux affaires, le Magic va s’imposer 4-2. Dans la série, Penny va tourner à 18,5 points, 7,5 assists, 3,7 rebonds et 1,7 steal. Au lendemain du 4-2 infligé aux Bulls en demi-finales de Conférence, peu doutent de l’avènement imminent du one-two punch le plus excitant de la Ligue. Penny et Shaq, c’est l’association de la grâce et de la force brute. Penny mitraille à distance, O’Neal démolit et déblaye la raquette. La formule a toujours fait mouche. Le Magic va prendre sa revanche sur Indiana en l’emportant en 7 matchs. Hardaway lance parfaitement le Magic à la maison en sortant un Game 1 à 20 points et 14 assists, puis un Game 2 à 19 points et 15 assists. Indiana va remporter les deux matchs à la maison malgré les 29 points puis les 26 points du meneur d’Orlando. C’est le Shaq qui fait le plus de dégâts sur les 3 matchs suivants tandis qu’Hardaway est bien défendu et ne tourne plus qu’à 15 points sur les 3 derniers matchs.

O’Neal et Hardaway se retrouvent en Finales NBA face aux Rockets, champions sortants (Orlando est la deuxième équipe la plus jeune de l’histoire à atteindre ce stade). Mais une Finale NBA peut basculer sur un exploit venu de nulle part comme sur un détail en apparence anodin. Le détail en question, ce sont les quatre lancers francs loupés par Nick Anderson dans les dernières secondes du Game 1, qui flingueront la série (sweep pour Houston) en même temps que sa carrière. A titre personnel, Penny n’a pas grand-chose à se reprocher (25,5 points, 4,0 rebonds, 8,0 assists sur quatre matches).

Après cette finale NBA autour d’un duo de 22 ans et 23 ans, et aussi Dennis Scott (26 ans), Nick Anderson (27 ans) et Horace Grant (29 ans) dans le cinq majeur, Orlando est l’équipe du futur. Mais malheureusement, les plans ne se déroulent pas toujours comme prévu. Le lockout de 1995 va conduire à une nouvelle Draft en juin 1995. Shaquille O’Neal part avec le 2ème choix, direction les Philadelphia Sixers, qui sortent d’une saison à 24 victoires. Penny Hardaway part en 4ème position pour Chicago, qui vient de retrouver son duo MJ – Scottie et qui rêvait de revenir au sommet de la Ligue. Et le Magic ? Il doit attendre le 19ème choix, et au lieu de repartir avec son duo, doit se contenter d’Antonio McDyess et Terrell Brandon. Orlando ne s’en relèvera pas, et n’a toujours pas passé de tour depuis ce funeste été 1995. Près de 20 ans après, ils pourraient enfin se relever avec le premier choix de la Draft 2014.

Mais revenons à Penny, tout juste drafté par Chicago à l’été 1995. Autour de lui, le GM de l’époque (toujours en poste) Bob va construire une équipe solide. Penny est entouré dans le cinq majeur par le feu-follet Cedric Ceballos, le bucheron Greg Ostertag, le sophomore Chris Childs et l’expérimenté Kevin Willis. Le 6th man est un nom bien connu, il s’agit de Jon Barry, fils de Rick et frère de Brent. Penny brille au scoring, avec près de 28 points de moyenne, accompagné des habituels 5 assists / 5 rebonds / 2 steals, mais le supporting cast n’est pas à la hauteur, et Chicago est à peine à la lutte pour les playoffs. C’est le moment choisi par Bob pour donner enfin un supporting cast à la hauteur de son premier rôle, avec deux trades importants. Tout d’abord, Bob va sacrifier deux picks ainsi que Kevin Willis pour récupérer Donyell Marshall ainsi que Theo Ratliff. Le premier permet enfin à Chicago de disposer d’un ailier-fort de métier, qui offre en plus du spacing, idéal pour les coupes de Penny. Le second est un pivot rookie qui reprendra le rôle de Willis, avec 10 ans en moins. Quelques jours plus tard, à quelques minutes de la trade deadline, Chicago envoie son jeune arrière/ailier Jon Barry pour récupérer l’expérimenté Hersey Hawkins. Un upgrade poste pour poste qui permet surtout de redécaler Penny à la mène, propriété de Chris Childs au vu de la faiblesse au poste d’arrière qui a conduit au décalage d’Hardaway jusqu’ici. Avec un cinq majeur composé de Penny, Hersey Hawkins, Cedric Ceballos, Donyell Marshall et Greg Ostertag, Chicago est une équipe bien plus redoutable, avec 4 gros scoreurs, des bons shooteurs et de solides défenseurs. Chicago va doubler de nombreuses équipes sur le fil, au point de récupérer début avril l’avantage du terrain en dépassant Charlotte et Orlando. A la fin de la saison, finie en 24,3 points (5ème scoreur), 5,2 assists, 4,7 rebonds et 1,6 steal, Penny est titulaire au All-Star Game, All-NBA Second Team et All-Defensive First Team.

Après cette saison régulière bien remplie, place aux playoffs pour Chicago (48 victoires). L’occasion pour Penny de retrouver sa franchise d’origine avec un premier tour alléchant face au Magic d’Antonio McDyess, Terrell Brandon, Anthony Peeler ou Bo Outlow. Chicago va être autoritaire à domicile, avec deux victoires de plus de 10 points, et avec Ceballos puis Marshall hommes du match. Après une réaction d’Orlando au Game 3, Chicago est parti pour remporter le Game 4, mais le Magic se rebiffe sous l’impulsion de Terrell Brandon (9 points en 2 minutes dans le 4ème QT), et Chicago sera puni par le buzzer beater d’Antonio McDyess pour égaliser à 2-2 dans la série. S’en suit une nouvelle victoire tranquille à domicile, puis un Penny enfin monstrueux (31 points, 9 assists, 6 rebonds, 5 steals) pour achever son ancienne franchise dans le Game 6. Individuellement, Penny a souffert avec 19,6 points à 34,8% seulement, bien défendu par Terrell Brandon, mais le principal est fait.

En demie, ce sont les favoris de l’Est qui se dressent face aux Bulls, les Wizards de Reggie Miller, Scottie Pippen, Dennis Rodman, Patrick Ewing et Mark Jackson. Tout le monde est trentenaire, mais c’est une sacrée brochette de talents. Mais Penny sera à la hauteur de l’évènement, sauf au Game 1, perdu de 27 points. Ni dans le Game 2, encore largement perdu. Mais derrière, Penny ne passera plus sous la barre des 30 points dans la série. Menés 2-0, les Bulls vont pouvoir compter sur un trio en feu Ceballos / Marshall / Penny auteur de 87 points des 123 points inscrits lors du Game 3. Penny plantera ensuite 38 points à 15/19 dans le Game 4, et la série est totalement relancée. Au Game 5, malgré la domination de Washington, qui mène de 19 points au début du 4ème QT, Chicago va frôler le hold-up en passant un 29-9. Penny va inscrire 16 points avec 4 assists sur la période. Malheureusement, Reggie Miller est l’un des joueurs les plus clutchs de sa génération, et Chicago rentre à la maison le couteau sous la gorge. Le Game 6 sera hyper compétitif, mais le duo Penny / Hawkins va passer un 10-0 aux Wizards dans le money time. Il y aura donc un Game 7 pour gagner le droit de rejoindre les finales de conférence, et les Charlotte Hornets, déjà qualifiés. Le match couperet sera magnifique, marqué par des grosses séries de part et d’autre. Chicago, après un départ catastrophique, va dominer petit à petit la meilleure équipe de l’Est pour mener de 13 points à 10 minutes du terme. Mais l’expérience des légendes des Wizards va mettre la pression sur Chicago, qui perd un peu ses nerfs. Donyell Marshall est expulsé pour une deuxième faute technique, Penny perd deux ballons, le hack-a-Ostertag fait mal aux Bulls, qui doivent se résoudre à faire entrer le rookie Ratliff dans le money time du match le plus important de la saison, et Washington va doubler Chicago dans la dernière minute. Mais ce sont bien les Bulls qui ont la balle de match. Avec 15 secondes en jeu, Penny temporise un peu près de la ligne des 3-points, ce qui permet à Scottie Pippen de venir le doubler. Penny, d’une merveille de dribble bas, prend l’avantage sur ses deux adversaires et fonce vers le cercle, mais l’immense Ewing vient aider en couverture. 3 joueurs attirés par Penny, ça laisse des espaces pour les autres, et le meneur des Bulls le sait. Une passe pour Hersey Hawkins, totalement libre à mi-distance à gauche du panier, et le shoot quitte les mains de l’enfant de Chicago. Le temps est suspendu, les fans retiennent leur souffle. La balle rebondit sur le cercle. Une fois. Deux fois. Trois fois. Pour finalement tomber du bon côté pour Washington. Du mauvais pour Chicago, et la tentative de claquette de Ratliff n’y changera rien. Washington regoûte aux finales de conférence, Chicago s’arrête comme l’an passé en demie. Individuellement, Penny n’a pas grand-chose à se reprocher. Ses 5 derniers matchs sont monstrueux, avec 35,3 points à 57,2% au tir. Et l’idée de décaler Hawkins pour le game winner était une bonne idée, mais qui lui sera reproché en raison de l’échec de son coéquipier.

Chicago revient au combat l’année suivante. Avec le même groupe, les Bulls vont réaliser une superbe saison, concrétisée par le meilleur bilan de la Ligue avec 58 victoires d’un point de vue collectif, et par le combo All-NBA First Team, All-Defensive Second Team, Titulaire au All-Star Game et 3ème du MVP pour Penny Hardaway, auteur de 23,3 points à 48,8%, 6,0 assists, 4,8 rebonds et 1,8 steal. Le premier tour n’est qu’une formalité pour Chicago, qui explosera Milwaukee avec un sweep. Milwaukee ne sera pas ridicule, mais manque clairement d’une grosse option offensive pour gêner des deux côtés Chicago, parce que Shawn Bradley a su limiter l’attaque des taureaux. La demie est à l’inverse très disputée. Le Game 1 est remporté par Chicago, malgré l’expulsion pour deux fautes techniques en à peine 2 minutes de jeu par Hersey Hawkins, qui trashtalkait trop le banc du Heat après un 3-points au goût de l’arbitre. Penny va marquer 37 points pour se sortir du piège, puis 32 dans le Game 2. Après deux premiers matchs remportés somme toute assez tranquillement, la série va basculer dans un autre niveau. Miami va arracher le Game 3 87-86 sur un game winner de Grant Hill, puis reviendra à 2-2 après une belle performance collective en défense, limitant les Bulls à 73 points. Le Game 5 est tendu, haché par les fautes. Aucun écart ne sera réellement fait (plus gros écart du match de 6 points). La dernière minute va être l’une des plus riches en émotions de ces dernières années, avec 7 changements de leader ! Mais le dernier mot reviendra à Penny, auteur de son premier buzzer beater en playoffs, d’un subtil fadeaway. Le Game 6 sera tout aussi tendu, empoché de 2 petits points par le Heat sur un nouveau game winner de Grant Hill, mais c’est Gheorghe Muresan et son quasi triple double qui est homme du match (21 points, 17 rebonds, 9 blocks). Chicago va devoir passer par un nouveau Game 7 pour rejoindre les finales de conférence, mais cette fois à domicile. Après un gros départ, Chicago va gérer son avance pendant une grosse partie du match. Mais à force de gérer une avance, on s’expose souvent à un hold-up. A moins de 3 minutes de la fin du match, après 5 lancers manqués consécutivement par Penny, c’est Miami qui est en tête d’un petit point sur un shoot de Grant Hill. Mais Hersey Hawkins, héros malheureux du Game 7 de l’an passé, en a décidé autrement, et finira le travail après un gros travail de création de son meneur. Chicago s’impose de 5 petits points, derrière son héros du jour Hersey Hawkins (31 points à 9/12, 8 rebonds, 2 steals). Penny se contente de 23 points, 13 assists, 8 rebonds et 4 steals.

 Place à la finale de conférence, avec un duel qui attire tous les regards : Penny contre Gary. Deux des meilleurs meneurs de l’histoire, pour un face à face explosif. Le Game 1 au United Center est un calvaire pour Cleveland, battu de 20 points. Penny finir à 27 points, Ceballos à 36. Kemp à 14, Payton à 6. Mais Payton va se ressaisir. Kemp aussi. Le duo à trop perdu pour se laisser encore marcher sur les pieds. Cleveland va remporter les trois matchs suivants. Payton finira MVP des Games 2 et 3, et fera vivre un calvaire à Penny, auteur de 17 points à 5/17 puis 11 points à 3/14. Kemp écrasera le Game 4 avec 31 points et 17 rebonds. Chicago va ressortir la tête hors de l’eau lors du Game 5, porté par un très bon Donyell Marshall, et par la clutchitude de Cedric Ceballos, pour revenir à 2-3 après une victoire 91-87. Mais le Game 6 sera à sens unique, comme le montre le score du 1er QT : 34-6 pour Cleveland. Penny achèvera son calvaire sur une triste copie, avec 16 points à 4/14 et 6 turnovers (4 assists). Le meilleur meneur du monde a craqué face au meilleur défenseur du monde, et Chicago ne parvient pas à retrouver le goût des finales NBA.

Penny revient très motivé pour la saison 1997-1998, et Chicago va atteindre la barre des 60 victoires (22 défaites) pour la première fois depuis le premier départ à la retraite de Jordan. De quoi être favoris de la Conférence Est. Individuellement, Penny réalise enfin le combo All-NBA First Team & All-Defensive First Team après être tourné autour les 2 dernières saisons, et termine la saison avec 23,5 points, 6,1 assists, 5,1 rebonds et 2,0 steals. Les Bulls entament les playoffs le couteau entre les dents. Les Nets au premier tour ne résisteront pas, écartés 4-1 sans ménagement. Les Raptors du rookie MVP Tim Duncan (non non, y’a pas d’erreur), pour ce qui est le premier duel de ce qui va devenir un beau classique de l’Est, ne feront pas mieux et seront sortis 4-1 également. Voilà Chicago sûr de sa force, qui atteint les finales de conférence à nouveau. En face, les champions en titre, Cleveland. Chicago a l’avantage du terrain, et a une revanche à prendre. Ils démarrent la série sur les chapeaux de roue, en remportant facilement les deux premiers matchs. Dès le Game 3, la force collective des Bulls va peser de tout son poids avec plus de 20 points pour le quatuor Hardaway/Hawkins/Ceballos/Marshall, et Chicago va mener 3-0 après une nouvelle victoire, au bout de l’overtime cette fois-ci. Mais il ne faut pas sous-estimer le cœur d’un champion. Payton va dominer Penny, et Nick Anderson en fera de même contre Hersey Hawkins. C’est ce bon vieux Gary qui inscrira le buzzer beater dans le Game 5 pour une victoire 99-98, pour glacer le United Center. Le Game 6, tourne à la correction, avec des Cavs qui mènent 34-10 après 12 minutes, et ils reviennent de 3-0 à 3-3 ! Penny voit ses démons revenir, avec un Gary Payton qui reprends totalement le dessus. Tout est à refaire, et Chicago ne peut pas se permettre de perdre un 3ème Game 7 en 3 ans. Ce Game 7 sera magnifique, irrespirable, et n’ayons pas peur des mots, légendaire. Il a un nom, d’ailleurs. Le Ceballos Game. Dans cette guerre des tranchées qu’est cette finale de la conférence Est, l’ailier va briller de mille feux. Ce n’est pas n’importe qui, le Ceballos. Il est double All-Star. Il était All-NBA Third Team l’année passée. Mais ce soir de mai 1998, il était sur un nuage. Dans un match qui s’est achevé à 93-89 pour Chicago, Big Balls Ceballos finira avec 46 points pour éliminer le champion en titre. Cleveland est à terre. Chicago retourne en finale.

Pour remporter le titre NBA, Chicago va devoir se défaire de Golden State, mené par Brent Barry. A titre personnel, Penny va devoir se défaire d’une des pires pestes de la Ligue à son poste, Mookie Blayock. La série commence mal pour Chicago : les Warriors vont être souverains à domicile avec des victoires de 10 points à chaque fois (107-82 au Game 1, 99-89 au Game 2). Menés 2-0, les Bulls n’ont pas le droit à l’erreur à domicile. Les Bulls ont de l’expérience maintenant, et vont contrôler les Games 3, 4 et 5 à domicile avec notamment 36 points de Ceballos au Game 3. Après un blowout lors du Game 4, Penny va rouler sur Mookie Blayock pour enfin dépasser les 22 points pendant cette finale, et claque l’un des triple double les plus monstrueux vus à ce niveau de la compétiton. Jugés plutôt : 42 points, 15 assists et 13 rebonds de Penny dans une petite victoire de 6 points. Chicago possède deux chances de titre, mais devra remporter un match chez les Warriors pour regoûter aux joies du titre NBA. Malheureusement, Chicago passera au travers du Game 6 et gâchera sa première chance dans une défaite de 20 points. Le titre va donc se jouer sur un Game 7. Le match va être haché, intense, défensif. Entre deux équipes qui cherchent à retrouver leur gloire passée, composée de légendes jamais titrées, le match va pencher inexorablement en faveur des Warriors, qui finiront par s’imposer sans trop trembler 91-82. Ce Game 7 va longtemps hanter la mémoire de Penny, limité à 21 points à 8/22, 5 assists (8 turnovers) et 2 rebonds. Régulièrement pris à deux par Blayock et Barry, contré à trois reprises par David Robinson, il n’a jamais su se libérer du piège défensif des Warriors. Un gros match de sa part aurait pu lui offrir un titre NBA, un MVP des Finales, et une discussion très sérieuse pour le Top 5 des meilleurs meneurs de l’histoire et les 25 meilleurs joueurs de l’histoire de la NBA. Malheureusement, Penny va perdre sa deuxième finale NBA en carrière. Chicago attends toujours une nouvelle chance…

Mais Penny est un gars têtu. Il veut son titre NBA, décroché en Franchise Player. Lui et les Bulls reviennent fort l’année suivante, 2èmes de l’Est avec 58 victoires, derrière les Sixers du Shaq. Ces derniers roulent sur la concurrence en playoffs, avec deux sweeps pour commencer et atteindre les finales de conférence. Tout le monde rêve d’une série entre les deux anciens du Magic. Le Heat, amoindri par l’absence de Latrell Sprewell, est facilement avalé en 5 manches au premier tour. Mais la demie contre les Raptors de Duncan, Kobe et Van Exel, c’est un autre niveau. La série démarre pourtant bien, avec un duo Penny & Marshall on fire, qui permettent à Chicago de remporter les deux premiers matchs à domicile. Mais Toronto n’a pas dit son dernier mot, avec un blowout au Game 3, puis un match très tendu, finalement remporté par Toronto 97-94. Les esprits s’échauffent souvent, on est proche d’en venir aux mains à plusieurs reprises. La grande rivalité Bulls-Raptors est née. Penny va marquer son territoire lors du Game 5 (32 points, 9 assists, 8 rebonds), mais Duncan fera de même au Game 6 (35 points, 14 rebonds, 6 blocks). Comme souvent, c’est un Game 7 qui déterminera le sort de la série. Et souvent, dans un Game 7, c’est la meilleure individualité qui fait la différence. Et ce soir, elle se nomme Tim Duncan. Que peuvent faire Donyell Marshall et Greg Ostertag pour l’arrêter ? Une nouvelle démonstration plus tard (40 points, 11 rebonds, 5 assists), et Toronto remporte le Game 7 à l’extérieur. Chicago perd un 4ème Game 7 en 4 ans. Individuellement, Penny n’a pas à rougir de sa performance avec 26 points, 7 assists, 5 rebonds, mais il n’a pas su dominer Nick Van Exel, auteur d’une belle série à 16 points et 12 assists de moyenne. Et entre la raquette qui n’a pas tenue le choc et Hersey Hawkins pour qui le poids des âges se fait sentir, Penny doit vivre une nouvelle déception. Pas de choc Penny-Shaq en finale de conférence, mais un joli lot de consolation avec un duel Timmy-Shaq. Penny va devoir assister de loin au titre du Shaq et des siens…

La saison 1999-2000 sera un copier-coller de la saison précédente. Les Bulls sont toujours 2èmes de l’Est avec 55 victoires, vont sweeper Washington au premier tour, et ressortir contre les Raptors en demie. Kobe est remplacé par le duo Glenn Robinson / Allan Houston, et sont bien plus redoutables. Rajoutez à ça la blessure d’Hersey Hawkins, et la suspension pour le Game 5 de Donyell Marshall, coupable d’avoir lancé une bagarre générale en fin de Game 4, et Chicago va sortir juste avant le Game 7, en 6 manches. On sent les Bulls en fin de cycle, dépassé par les Sixers en route pour le back to back, les Raptors qui ont un excellent quatuor, et qui voient débouler fort les Knicks du nouveau GM Elgobi, en passe de construire une des plus belles équipes de l’histoire. A la Free Agency 1999, le GM des Bulls n’est pas dupe : il faut redynamiser le roster. Et Chicago va réussir un énorme coup pour remplacer le vieillissant Hersey Hawkins, en signant Kerry Kittles ! De quoi refaire dépasser la barre des 60 victoires pour les Bulls, avec 62 victoires ! Mais dans une année au sommet, avec pas moins de 7 équipes à plus de 60 victoires (mais seulement 12 à plus de 50% de victoire), les Bulls font figure d’outsiders. Les Bulls vont écraser les Hawks au premier tour 4-1, pour enfin offrir à la NBA le duel rêvé entre Penny et le Shaq en playoffs. Mais c’est un peu trop tard. Le Shaq est au sommet de son art, avec un nouveau doublé MVP-DPOY, et les Sixers sont doubles champions en titre. Les Bulls résisteront du mieux possible, mais vont sortir une fois de plus en 6 matchs en demie de conférence. Le Shaq écrase son ancien coéquipier et des Bulls désarmés inside pour lutter face à un tel monstre : 41,7 points, 12,3 rebonds, 3,3 blocks de moyenne. Son ancien coéquipier doit lui se contenter de 20,3 points, 6,6 assists et 3,3 rebonds, et a été bien contenu par Terrell Brandon.

Mais Penny et les Bulls ne s’avouent pas vaincus. Ils profiteront des blessures en saison régulière de Tim Duncan, de Ray Allen et du vieillissement des Sixers pour remporter une nouvelle fois la Conférence Est avec 60 victoires. Penny vient de passer le cap de la trentaine, mais reste solide avec 20,3 points, 5,7 rebonds, 5,1 assists et 1,9 steal, une place en All-NBA Second Team et en All-Defensive Second Team, ainsi qu’une place au All-Star Game. Après un sweep infligé Wizards, le 2ème en 3 ans (le 4ème consécutif pour Washington), Chicago affronte non pas Toronto pour un 4ème duel, mais les surprenants Milwaukee Bucks de Dirk Nowitzki. Dans l’autre demie de l’Est, New York et Philadelphie se font face. Ces demies sont peut-être les plus belles demies de l’ère Hannibal à l’Est. Chicago va bien entamer sa série en remportant les 2 premiers matchs grâce à un bon Kerry Kittles (31 points au Game 1) puis Penny (29 points / 12 assists), mais ne parviendra pas à remporter un match à Milwaukee. Au Game 5, Penny maltraite Stephon Marbury (36 points à 13/17) pour redonner l’avantage à Chicago grâce à une courte victoire 107-102, mais Dirk Nowitzki en fera de même au Game 6 avec le game winner en prime (41 points à 15/23, 11 rebonds). Tout se jouera dans le Game 7, comme dans l’autre série. Les deux Game 7 seront magnifiques, et toutes les combinaisons de finales de conférence sont possibles avec deux matchs qui vont se décider dans les 3 dernières minutes du match. Malheureusement pour Penny et les Bulls, ils vont encore craquer dans un Game 7, désossés par un teuton inarrêtable qui devient le premier joueur des Milwaukee Bucks à enchainer 2 matchs à 40 points en playoffs ! Malheureusement, Chicago va encore craquer dans le money time, malgré un très bon match de son meneur : 29 points, 11 assists, 6 steals. Penny aura dominé de la tête et des épaules le pauvre Starbury avec 27,2 points, 7,8 assists, 4,4 rebonds et 2,1 steals, mais Dirk Nowitkzi réussit à faire mieux avec 33,3 points, 10,1 rebonds et 4,1 assists. Pour la 3ème fois consécutive, Chicago craque contre un intérieur trop dominant pour la raquette de l’Illinois…

C’est le début de la fin pour Chicago et pour Penny. Pour la première fois depuis le lockout et la saison 1995-1996, Chicago ne va pas atteindre les 50 victoires. Individuellement, pour la première fois depuis sa saison rookie, Penny repasse sous la barre des 20 points (17,9 points, 5,4 assists, 5,0 rebonds et 1,8 steal), et va sortir du All-Star Game et des All-NBA Teams (toujours All-Defensive Second Team cependant). Seulement 6èmes de la Conférence Est, les Bulls vont devoir réussir une grosse performance contre les Hornets du nouveau MVP Shareef Abdur-Rahim. Mission réussie par Chicago, qui va enfin sorti un intérieur dominant (37,7 points, 9,8 rebonds pour SAR), mais va perdre Penny Hardaway au Game 6 sur une blessure au genou. Le meneur assiste depuis le banc de touche à l’élimination des siens par les rivaux des Raptors, malgré le coup de chaud de Ronald Murray en remplacement avec 3 matchs à plus de 25 points sur la série.

Penny reviendra bien de sa blessure au genou gauche, mais Chicago n’est plus qu’une équipe de second plan à l’Est et sont 7èmes à l’Est. Au premier tour, ce sont les Sixers orphelins du Shaq, mais peut compter sur son duo McGrady / Brent Barry, qui se dressent face aux vieillissants Bulls. Menés par un excellent Penny, auteur d’un game winner au Game 3, et par un très bon Kerry Kittles, qui empêche Brent Barry de jouer à son niveau habituel, les Sixers ne vont présenter que peu de résistance à de surprenants Bulls, vainqueurs 4-1. Mais c’est le chant du cygne de cette génération, qui va se faire sortir par les Pistons d’un Manu Ginobili qui commence à se faire une belle place dans la Ligue. C’est la fin d’une belle ère pour Chicago, qui a dû attendre jusqu’à cette année pour retrouver les playoffs. La fin de l’ère Hardaway a conduit à une traversée du désert avec 9 années sans playoffs, ni même sans saison à 40 victoires.

La saison suivante est celle de trop pour Penny et les Bulls. Ce dernier se brisera le genou mi-novembre, sa saison est finie après 13 matchs seulement. D’un commun accord, l’aventure longue de 11 ans entre Penny et les Bulls s’achève, et ce dernier va tenter d’aller décrocher une bague qui manque désespérément à son palmarès. Entre Boston, Los Angeles, Toronto, et encore Boston, Penny va voir du pays, et va voir beaucoup de séries de playoffs en sortie de banc. Pour sa dernière saison, à 38 ans, Penny va « disputer » une dernière Finale NBA, pour une 3ème défaite. Boston se fera sweeper en finale NBA, et Penny ne verra pas la couleur d’une bague dans sa carrière.

Sur ce dernier échec, Penny prend une retraite bien méritée. La suite de sa carrière est toute dessinée, et elle sera dans le coaching. Son ancien GM et ami Bob le contacte pour devenir assistant chez les Bulls, et lui propose un contrat de 5 ans lors de la Free Agency 2010. Contrat accepté par Penny, qui est déjà devenu l’assistant principal de George Karl grâce à son travail. Ce dernier ayant 61 ans, on pourrait assez vite voir Penny devenir Head Coach des Bulls dans un futur plus ou moins proche.

Une belle manière de boucler la boucle pour un des meneurs les plus importants de l’histoire NBA. Sa carrière, longue de 17 saisons (3 finales NBA, 2 finales de conférence, 8 demies, 2 premier tour), 1 143 matchs, 21 532 points, 6 054 assists, 5 190 rebonds et 1 832 steals. Il compte 9 All-Star Games à son palmarès, 8 en All-NBA Teams (5 en All-NBA First Team), 7 en All-Defensive Team (4 en All-Defensive First Team), 7 récompenses de Player of The Month, 22 de Player of the Week et 381 de Player of the Game. Il est 36ème scoreur de l’histoire NBA, 35ème passeur, 19ème intercepteur, 14ème aux triple double (27). Il fait aussi partie du club très fermé des 20 000 points, 5 000 rebonds, 5 000 assists avec Oscar Robertson, Jerry West, John Havlicek, Larry Bird, Kareem Abdul-Jabbar et Julius Erving (en attendant LeBron). Sa carrière avec les Bulls est encore plus belle, longue de 11 saisons, 796 matchs (1er), 17 953 points (2ème), 4 474 assists (1er), 4 079 rebonds (5ème) et 1 321 steals (1er), et il ne devrait pas tarder à voir son maillot retiré par sa franchise de toujours, et mérite pleinement son intronisation au Hall of Fame. Malheureusement, il lui manquera un titre NBA pour vraiment rendre sa carrière splendide. Mais il la décrochera peut-être durant sa carrière de coach !

2 thoughts on “Hall of Fame 2013 : Penny Hardaway

  • 14 août 2020 à 8 h 18 min
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    Très beau article, détaillé et fourni sur un magnifique looser qu’est Penny ! Satané game 7 pour ses bulls. Ne connaissant pas l’histoire de HNBL et au fur et à mesure de la lecture, j’y croyais à ce titre de champion qui ne viendra jamais. Bravo pour le boulot Tkalba

  • 18 août 2020 à 16 h 18 min
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    Article magistral qui m’a ramené tout au début de la simu ! Je te tire mon chapeau Tkalba, un grand merci pour cet hommage à Penny !

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