Wizards : bilan de saison

Depuis l’arrivée fracassante de Kevin Durant dans la capitale, lorsque Kcnarf avait donné tous les chouchous du public (DRose, Melo, Mahinmi) pour obtenir le MVP, c’était toujours la même rengaine : une saison régulière très honnête autour des 50W, un premier tour de PO laissant espérer une suite favorable, puis une sortie de route au tour suivant.

Lorsqu’on a dans ses rangs un triple MVP, 10 fois AllStar et AllNBA, 4 fois meilleur scoreur de la ligue, dans la force de l’âge, l’attaque ne peut guère que fonctionner. C’est donc du côté de la défense qu’un renfort était attendu, avec des $ à dépenser. Si Mario Chalmers était attendu comme le messie pendant la FA, il fit bien vite savoir qu’il ne se sentait pas l’âme d’un Wizard. Il fallut donc se rabattre sur un autre meneur capable de défendre avec férocité. Ainsi, Pat Beverley débarquait, payé au max. AU MAX ! Inespéré pour un joueur qui ne comptait que 15 matchs de PO avec les Turtles dans un rôle très secondaire et dont la meilleure saison s’était soldée par 11,6 ppg et 3,8 ast avec des Hornets sans ambitions.

Il était ensuite rejoint par un autre défenseur solide, Jeremy Evans, pour un contrat à 32M$ sur 3 ans pour celui qui n’avait jamais brillé ailleurs qu’en D-League … Le vieux Calderon resigné au prix fort (11 M$), d’obscurs soldats (Jason Thompson, Iman Shumpert, Courtney Lee), un rookie drafté en #23 surtout remarquable par sa grande taille (Poetl), rien ne laissait présager une saison sensiblement différente des précédentes.

Pourtant, la mayonnaise prit rapidement. Meilleure attaque NBA, avec un KD bien secondé par McLemore (et Shumpert lorsque Ben était blessé), Trey Lyles en 6th man (MIP), et le solide Tristan Thompson, les Wizards parvenaient également à se classer 6ème défense, merci Evans et Bev.

Cette équipe avide de revanche, constitué d’un assemblage de joueurs que beaucoup qualifieraient de simples role-players autour d’une superstar (à part KD, aucun wizard n’a été drafté dans le top 7) réussissait la meilleure saison régulière de l’histoire récente des Wizards (61W), laissant tous leurs concurrents de l’Est à plus de 10 victoires. McLemore (drafté 23ème, 18,7 ppg, 41,1% à 3 pts), Trey Lyles (drafté 21ème, MIP, 11,9 ppg, 45,2% à 3 pts), et même Jakob Poetl (drafté 23ème, 16,3 de PER), prouvèrent à leur GM qu’il avait eu le nez creux et en les choisissant.

Légitimement, les Wizards pouvaient donc aborder les PO parmi les favoris. Hélas, la blessure de Jeremy Evans, auteur d’une saison très solide dans son rôle essentiellement défensif, changeait quelques plans : Trey Lyles propulsé titulaire est plus connu pour ses tirs longue distance que pour sa défense acharnée. Dès le premier tour, les difficultés commençaient. Incapables de prendre un match chez les Nets (42-40), souvent dominés à l’intérieur par la paire Monroe-Turner, éprouvant un mal fou à contenir LaVine, Rozier et Hield, c’est en 7 que les Wizards passaient finalement.

Le tour suivant, face aux Cavs, débutait de la pire des façons, avec une défaite à la maison malgré un KD des grands soirs et un McLemore adroit. La malédiction du second tour allait-elle encore frapper ? En enchaînant ensuite 4 victoires avec un KD inarrêtable, les Wizards rassuraient la plupart des observateurs, qui les voyaient alors déjà en Finals face aux Warriors ou aux Scorpions.

Il fallait pourtant compter avec les Bats, et ses renforts récents, qui avait terminé la saison en boulet de canon par un 21-3 intrigant, intraitables face aux Pistons, solides face aux Celtics. Une équipe dont le profil ressemble un peu à celui des Nets qui avaient donné bien du fil à retordre au 1er tour, en plus forte et expérimentée. Le verdict, net, propre, sans bavure, un coup de balai, 4-0. Le GM, peu porté sur les trades audacieux depuis la venue de Kevin Durant, affirme qu’il compte faire confiance à ce groupe pour l’emporter dans un an. A Washington, après cette belle saison (61W et ECF) on lui fait confiance. Enfin, on fait surtout confiance à Kevin Durant, et personne ne pardonnerait à Kcnarf de laisser partir sa star après avoir construit tout l’effectif autour de lui.

2 thoughts on “Wizards : bilan de saison

  • 25 avril 2021 à 18 h 50 min
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    Bel article.
    Washington sera encore la la saison prochaine. On se battra peut-être pour la première place de la Conférence Est tous les deux ! Je ne pense pas que nos rosters vont beaucoup bouger à l’inter saison.

  • 25 avril 2021 à 19 h 56 min
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    Belle rétrospective de la saison et un beau travail de construction réalisé petit à petit, pièce après pièce. Le groupe arrive vers l’âge de la maturité. Encore deux trois belles saisons en haut de la conférence Est attendent les Wizards.

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